Iron Coffins: A personal account of the German U-boat battles of World War II
(traduction française)
...L'importance cruciale de la force des U-boats est indubitablement claire. Que l'Allemagne ait pu ou non gagner la guerre, elle était certaine de la perdre si la production gigantesque des usines américaines eu atteint l'Angleterre en quantité suffisante. C'est sur cette proposition que furent tracées les grandes lignes de la "bataille de l'Atlantique", bataille dans laquelle les U-boats servirent d'avant-garde à la défense de l'Allemagne.... (p. xiii).
La première année de la guerre des U-boats fut extrêmement gratifiante pour l'Allemagne. Bien qu'elle avait perdu 28 navires, l'Allemagne put détruire un porte-avions britannique, un cuirassé, cinq croiseurs, trois destroyers, deux sous-marins et 438 navires marchands totalisant 2,3 millions de tonnes. De plus, à l'été 1940, après la capitulation de la France, nos U-boats furent progressivement déplacés vers le sud, dans les ports français du golfe de Gascogne. Ce déplacement raccourcit nos routes vers et depuis l'Atlantique et marqua le début d'une nouvelle phase de la guerre en mer -- les grandes batailles de convois.
Simultanément, l'amiral Karl Doenitz, commandant en chef de la force des U-boats à partir de 1935, lanca un ambitieux programme visant à construire la plus grande flotte de submersibles que le monde ait jamais connu. Le U-boat le plus perfectionné de l'époque, le Type VII, devint le U-boat standard de l'Atlantique ; il avait un déplacement de 770 tonnes et un rayon d'action de 9 000 milles nautiques. Au cours de la guerre, 694 navires de ce type furent construits et mis à jour périodiquement avec de nouvelles améliorations ; ils étaient responsables de 90 % des pertes maritimes des Alliés.
La Grande-Bretagne ne tarda pas à ressentir les effets de ce programme de construction naval. La guerre sans restriction menée par les U-boats contre les routes de convois alliés de l'Atlantique Nord entraîna la destruction de 310 000 tonnes de navires en quatre semaines à l'automne 1940. (p. xiv)